Si on pouvait partir
de soi
J’irais me blottir
avec toi
Aux contreforts de ton cœur
je veux y séjourner tout contre,
aller faire frémir mes ailes fatiguées
sur ses contrées douces
où planent, d’un geste assuré
les remous calmes de ta sensibilité
il n’est pas de montagne où je serai mieux
que tes doutes châtains-clair
ils seront comme un coffret qui accueille nos prières
deux bouées inanimées
qui, ballotées par le courant,
finissent, un jour, par se toucher
Jean Favre
se bouleverse
