De là où tu es Tu peux entendre certainement Déjà Les battements que la vie fait Autour de toi Au milieu de tes gazouillis Là-bas Tu dois entendre sûrement Ce chant que j’ai soigneusement Et si patiemment Préparé En mon sein Pour toi
J’ai recollé tous les morceaux de mon cœur Pour que tu puisses un jour t’y molletonner Y fermer les yeux en douceur Ai épousseté devant moi La poussière, la nuit, les orgueilleux Pour que tu puisses cheminer où tu veux En regardant vers le haut Fière de tes idéaux Sans trébucher comme moi Sur le gravier de leurs égos
Ma mère, ma fille, mon enfant
Tu descends aujourd’hui, je n’ai plus ni froid ni peur Tu descends dans mes bras comme une veine Un papillon sorti du cocon de mes peines Tu es dans ma nuit comme cette lueur L’évidence qu’à notre arithmétique fataliste Seule la solution de l’amour existe Toi et ta douceur En train de compter l’infini dans mon cœur
Ma mère, ma fille, mon enfant
Quand tu sautes dans mes bras Quand tu m’embrasses les ailes De tes doigts pleins de peinture Du feutre Crayola qui gribouille ton sourire Tu prolonges pour moi Ce texte qu’avait commencé à écrire le ciel
Ce petit bout de moi que je t’ai donné C’est ton horizon qui me l’a offert Tu en feras bien ce que tu veux Je n’en ai été que le coffre-fort Ma fille, ma mer, ma terre Je te transmets ce bout de corps Avec lequel tu pourras marcher Courir si tu veux Ce bout d’esprit qui te fera rêver Un petit peu A ce que fera l’amour Sur tes cheveux Ma mère, ma sœur, ma fille
Ce que j’aimerais voir les couleurs que ça fera Ma mère, ma sœur, ma fille Cette aventure qui nous attend, toi et moi Quand mon crayon n’aura plus de mine
Quand, à ton tour tu mettras ce petit bout dans une poitrine C’est un nouveau bout de moi Que, dans le ciel, tu écriras
Et tandis que tes caresses chanteront mes mots S’envolera de lui comme un écho : Ma fille, ma mère, mon cœur
Touchants et très beaux tous ces mots!
Merci pour ces instants!
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