J’ai sur la main

J’ai sur la main plusieurs phalanges

Et une infinité de plis

Que tes caresses moissonnent

Pour récolter les fruits

 

J’ai sur la paume quelques sillages

Que ton visage parcourt quand je l’enrobe

Et que tes cils dessinent

Quand tes paupières s’endorment

 

J’ai entre les doigts

Un espace creusé pour toi

Où nos mains s’enchâssent

Et unissent leurs interstices

 

Moi qui croyais

Que le seul corollaire

A l’amour, à la vie

Était la pluie

 

J’ai un écrin chaud dans la poitrine

Pour que ton corps se sertisse

Dans l’entaille que mon cœur

Avait moulée pour lui

Publié par Jean FAVRE

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