J’ai sur la main plusieurs phalanges
Et une infinité de plis
Que tes caresses moissonnent
Pour récolter les fruits
J’ai sur la paume quelques sillages
Que ton visage parcourt quand je l’enrobe
Et que tes cils dessinent
Quand tes paupières s’endorment
J’ai entre les doigts
Un espace creusé pour toi
Où nos mains s’enchâssent
Et unissent leurs interstices
Moi qui croyais
Que le seul corollaire
A l’amour, à la vie
Était la pluie
J’ai un écrin chaud dans la poitrine
Pour que ton corps se sertisse
Dans l’entaille que mon cœur
Avait moulée pour lui