L’Air d’hier

As-tu reçu
Le morceau de ciel 
              que mon visage effleurait hier ?
Poussé par le vent et la rotation de la Terre,
Est-il parvenu
              jusque dans tes yeux, dans ton air ?

Il devrait t’être tout près désormais,
Depuis que nous foulons la même sphère
Et pouvons sentir son étrange pédalier 
              rouler sous nos pieds,
Comme une force de gravité 
              qui attire inlassablement nos chairs.

Il devrait t’être juste devant à présent ;
Ce bout de ciel, je l’ai poussé doucement
Et lui ai mis plein de rêves à l’intérieur.

Arrivé au chenal de tes lèvres, maintenant
Ne sens-tu pas combien, en m’effleurant,
Son bleu a emmené de larmes sur son cœur ?

Publié par Jean FAVRE

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