Ce n’est plus qu’un rocher sans fleur Sec et gercé par le labeur Pourtant lui poussent encore quelques lichens De temps en temps Surtout au printemps Quand ça vaut la peine
Archives de l’auteur : Jean FAVRE
Lavé sans adoucissant
Premier pas
Parmi tous les gestes Il y en a certains qui comptent plus Parmi tous les oiseaux Certains ne voleront jamais D’autres auront osé Une fois Ils auront avancé Leurs pattes lourdes Auront palpé Devant Le vide qui tremble Auront osé S’élancer A en perdre la vie Oublier qu’ils sont sans aile Fragiles et sans secoursLire la suite « Premier pas »
Vouloir le Beau
Plus que quelques marches quelques malheurs Remettre à plus tard la récompense les cacahuètes qu’on distribue au bar aux clients bien assis On ne prête qu’aux riches A ceux qui s’assoient pour consommer Pas aux irradiés de la beauté Quand on monte comme moi l’escalier des passionnés On ne découd pas sa poche pour justeLire la suite « Vouloir le Beau »
Un Bonhomme dans le coeur
Faire ton croquis Sur un papier lilas Te dessiner des pieds, des bras Y reconnaître l’envie De créer en toi Un cœur qui bat
A tenter de déchiffrer tes yeux, les photons en ont perdu leur spin
La Poésie obligatoire !
« La poésie obligatoire ! Voilà ce qu’il faudrait… » lança-t-il au miroir dans sa cuisine.« On en mettrait à la récré, dans le métro, dans les salles d’attente et dans les soirées loto. Imagine le bien que ça ferait à 20h, entre deux publicités ! Je te dis, ce serait magnifique ! Imagine : plus de films de guerre, plus deLire la suite « La Poésie obligatoire ! »
Cimetières
Ma mère, ma fille, mon enfant
Ma mère, ma fille, mon enfant De là où tu esTu peux entendre certainementDéjàLes battements que la vie faitAutour de toiAu milieu de tes gazouillisLà-basTu dois entendre sûrementCe chant que j’ai soigneusementEt si patiemmentPréparéEn mon seinPour toi J’ai recollé tous les morceaux de mon cœurPour que tu puisses un jour t’y molletonnerY fermer les yeux en douceurAi époussetéLire la suite « Ma mère, ma fille, mon enfant »
Légèreté
Air pur vide éthéré en plein pied dans lequel nul ne se perd Es-tu corps ou horizon un matelas esquissé pour l’âme où viennent s’allonger ses peines et s’ouvrir ses prisons