La Poésie obligatoire !

« La poésie obligatoire ! Voilà ce qu’il faudrait… » lança-t-il au miroir dans sa cuisine.« On en mettrait à la récré, dans le métro, dans les salles d’attente et dans les soirées loto. Imagine le bien que ça ferait à 20h, entre deux publicités ! Je te dis, ce serait magnifique ! Imagine : plus de films de guerre, plus deLire la suite « La Poésie obligatoire ! »

Ma mère, ma fille, mon enfant

Ma mère, ma fille, mon enfant De là où tu esTu peux entendre certainementDéjàLes battements que la vie faitAutour de toiAu milieu de tes gazouillisLà-basTu dois entendre sûrementCe chant que j’ai soigneusementEt si patiemmentPréparéEn mon seinPour toi J’ai recollé tous les morceaux de mon cœurPour que tu puisses un jour t’y molletonnerY fermer les yeux en douceurAi époussetéLire la suite « Ma mère, ma fille, mon enfant »

Dunes

Particules assemblées
Pour du vent matérialiser le souffle
Leurs gestes ont gardé la trace
Que laisse le pas des songes
Quand ils passent

Grain parmi les sables
Dune parmi les dunes
Monde perdu dans d’autres mondes
Une partition se répète
Se déroule à l’infini
La soif continuera d’assembler
Le schéma d’un petit soi
Devenu vie

J’ai le sentiment n’importe quoi

Je vous préviens, j’ai le sentiment facile Il est chargé, il hésitera pas à tirer Alors ne vous approchez pas C’est vraiment n’importe quoi Même que des fois il part tout seul Ça lui est déjà arrivé Alors vous mettez pas trop prêts Restez à l’écart, y vaudrait mieux pas qu’il vous voit Le cranLire la suite « J’ai le sentiment n’importe quoi »

Fruits intérieurs

Une théorie raconte en Aquitaine Que les pensées poussent comme elles viennent Qu’elles sont libres d’errer, de voler                                     Même sans lumière Qu’elles ne souffrent pas la gravité                                     De la terre Je ne sais vraiment pas pourquoi les miennes Après avoir été pollen Tout le temps poussent en ta direction EtLire la suite « Fruits intérieurs »

Pissenlit

Fallait-il qu’elle soit discrète ! Sur sa robe
La lumière ténue d’un cœur en rappel
Une envie suspendue à un fil, une artère
agrippée au bord à la renverse, elle se tient à peine
à la rampe, elle pourrait tout oublier, tout lâcher
un rêve la retient de
dégringoler, un repère
Elle est amoureuse de lui
Et ce goût de rose discret
Légèrement acidulé au coin des lèvres
Comme un pétale effleuré par la pluie
Qui s‘est un matin envolé de lui
Et depuis plus jamais ne la quitte